This post is also available in:
Hervé Senni


Musicien professionnel depuis de nombreuses années. (82 – present)
J’ai commencé la musique à 12 ans avec un prof privé lamentable, mais rigolo. Vers les 14 ans, j’ai pris un prof avec des cheveux longs et la barbe.
J’ai découvert Zappa, Mahavishnu, Gong, Magma, Zao et bien d’autres groupes qui ont non seulement changé ma culture musicale, mais fait découvrir une autre façon de penser. J’ai changé d’univers. De la rue à la contre-culture. Les magazines genre Pilote, Charlie, Fluide Glacial, etc. Étaient ma bible et Best et Rock n Folk mes magazines de références.
>>> Distrokid Music Distribution <<<
Après des années de cours privés, aussi bien en France, à Nice qu’à Montréal. J’ai passé la marche supérieure, c’est-à-dire la FAC en musique au Canada, à l’université Concordia, pour faire une licence sous l’appellation : Fine Arts Studies. J’ai obtenu mon diplôme facilement. Je garde un très bon souvenir de mes années universitaires. Tout le monde jouait dans des tas de groupes de musique originale. J’ai d’ailleurs bénéficié des locaux et aussi des étudiants en musique pour monter mon groupe, un septuor interpretant mes compositions : Aloes. Groupe avec lequel j’ai joué pendant 7 années consecutives au Festival International de Jazz de Montréal.
Guitariste de formation, je joue aussi de la basse, de la mandoline, du Ukulélé et des instruments de mon invention.
J’ai produit 14 albums sous le nom d’Hervé Senni. (Ça tombe bien, c’est comme ça que je m’appelle). J’ai aussi réalisé un disque sous le doux nom de Danton Cue et un autre sous le nom de Deng Yai (gros nez en Thai).
Albums de Hervé Senni
- Galaxy Drops
- Easy Going
- Keep It Simple
- Lifestyle
- Mahalo
- Nostalgia
- No Guitar Allowed!!!
- Positive Grooves (Remastered)
- Seven Course Meal
- Strat Me Up) (Remastered
- The Green Monster (Remastered)
- The Secret Room Sessions (Remastered)
- Wrecked Express
Moi à l’école. Sauriez-vous me retrouver ?


Compositeur et arrangeur…
Dès que j’ai commencé à étudier la guitare, j’ai composé. J’ai des cartons de partitions écrites à la main, d’idées de morceaux, souvent difficilement déchiffrable. Certain de mes morceaux proviennent de ces archives.
Le morceau que j’ai ultérieurement intitulé Ragged Edge (en hommage à un groupe de rock de mes 18 ans) est le premier morceau que j’ai composé. Toutes les parties étaient écrites. Je les ai jouées tel quel. J’ai juste rajouté un gros solo de guitare par-dessus, car il n’y avait pas vraiment de thèmes.
Écoutes Ragged edge. Ma première composition. Je crois l’avoir écrit en 1981. Je ne suis pas sûr. Extrait du disque The Green Monster de 2017
>>>Ragged Edge Strange new wave feeling <<<


Même si j’ai longtemps étudié le jazz, (de 1982 à 1990) cette musique n’a jamais vraiment été mon style musical. Je dirai même qu’il m’a été imposé et que j’ai mis des années à me défaire d’une façon de jouer qui ne me plaisait pas.
Je faisais du jazz parce qu’au Québec à l’époque, quand on étudiait la musique à l’université, c’était soit le classique, soit le jazz.
La première année à la fac, je me suis fait engager pour jouer avec le groupe de jazz Quartz en 1982. On a joué un peu partout au Québec et principalement au festival de jazz de Montréal.
Ça m’a mis le pied à l’étrier, et à la rentrée suivante, pour ma deuxième année à l’université, j’ai fondé mon propre groupe : Aloes. Un groupe de 7 musiciens où j’écrivais toutes les compositions et les arrangements.
C’était un projet ambitieux, mais je dois le dire aujourd’hui avec le recul, c’était vraiment sympa. J’ai eu des formations qui étaient super avec, notamment, le regretté Normand Devault au piano, normand bock aux percus, pierre Lafrenaye, trompette et Jocelyn Maynard sax, Steven Amireault au piano, Alain Picotte et Kevin De Susa à la basse entre autres. On a même participé au concours du festival de jazz, à L’air du temps. Un bar super branché à l’époque, fermé depuis 1991.
Ces années universitaires m’ont apporté beaucoup. J’y ai appris l’harmonie, l’improvisation et j’ai appris comment travailler mon instrument et à jouer en groupe.
Les années facs ayant une fin, le réveil fut rude. Fini les prêts et bourses. Pour survivre, je jouais dans des tas de petits groupes pour des salaires de misère, quand on jouait. Je faisais surtout des tas de petit job en dehors de la musique.
Mon groupe Aloes était vraiment super, mais 7 musiciens, c’était beaucoup trop dur à vendre. J’ai donc pris une décision stupide. Faire une version quartet, pensant que je trouverai plus de contrats.
Petit problème :
J’ai malgré tout fait quelques saisons en quartet. Le dernier quartet qui figure sur mon premier album était constitué de Pierre Bonin : clavier, Alain Picotte: Bass et Mario di Blasio, Drums. Nous avions enfin trouvé l’alchimie et je commençais à me débarrasser de l’influence Jazz de mes années Fac. Je commençais à trouver mon son. J’ai développé une grande complicité musicale avec le batteur Mario Di Blasio.
Parallèlement à ma Carriere de band leader j’ai joué dans un grand nombre de groupe. Principalement jazz, voire jazz fusion. J’ai aussi accompagné plusieurs chanteuses comme Barbara Rainey, la regretté Sophie Lapierre, et là maintenant célèbre Terez Montcalm.
Mon style, ou plutôt, mes styles de musique vont de rock folk au jazz en passant par le metal, la musique africaine, indienne, le funk-rock et le metal. Je suis naturellement attiré par les mesures composées et les harmonies dissonantes.
Retour en France


Pour couronner le tout, je suis allé m’enterrer dans le sud de la France, où il fait certes très beau et la nourriture succulente, mais où il n’y a strictement rien à faire de septembre à juin.
J’ai recommencé Aloes avec “Petit” Louis Martinez : guitare, Sega Seck : Drums, Daniel Ragot : Basse et Franck Nicolas : trompette. Apres une saison très prometteuse avec beaucoup de concert nous nous somme séparer à la fin de la saison. Nos univers musicaux étaient trop different.
J’ai rejoué ma musique sous mon nom. Hervé Senni Trio avec Stéphane Cédât à la batterie et Jean-Philippe Caseneuve à la basse et en version septuor avec beaucoup de pigistes et la même formule de base en trio. Nous avons joué dans des lieux importants comme The Jam à Montpellier et au festival de jazz de Millau. La France était pas du tout intéressée à l’époque au jazz fusion. Il n’y avait pas beaucoup d’endroit pour jouer. Il n’y a tout simplement pas de scène de jazz fusion dans le sud de la France. 2 ou 3 clubs par ville, et qui préfère programmer des groupes de jazz standards.
Le public français est très différent du public nord-américain. Le public de jazz est très old school. Très standards de jazz. Mon style résolument fusion, qui était la norme au Québec à l’époque, était considéré comme un OVNI à époque. Après 3 ou 4 ans à essayer de déplacer des montagnes pour ne jouer qu’irrégulièrement. J’ai arrêté ma carrière de chef d’orchestre.
J’ai suivi les opportunités qui se sont présentées.
Periode alimentaire
J’ai joué pendant deux ans avec le groupe de bal La Malaïgue d’Or. Ce groupe, qui en plus d’être de sympathiques bringueurs, avait la particularité de faire formule bal sur scene et formule Bandas dans la rue. Le bassiste était à la grosse caisse, le batteur à la caisse claire, la pianiste au sax tenor et le reste des cuivres à leur instruments habituels.


Il manquait un tuba pour faire les lignes de basse. Ils ont trouvé un petit tuba à me prêter, le trompettiste de mon septet m’a montré le doigté de la gamme de do et expliqué comment souffler dedans. Go, j’étais devenu tubiste. J’étais payé pour apprendre à jouer d’un instrument, le plus clair du temps completement bourré au pastis.
En plus de cachetonner avec des tas de bandas du coin à pied levé, sans repetition ni partitions. Je faisais des indicatifs et jingles pour des radios locales comme RPH à Montagnac et une radio religieuse sur Montpellier.
En 2000, je suis devenu guitariste, tubiste arrangeurs et chef d’orchestre du groupe de bal K’danse pendant une saison.
De 2001 à 2012 j’ai été obligé d’arrêter la guitare à cause d’une tendinite récurrente qui remontait à mes années étudiantes à l’université Concordia. Je ne pouvais plus jouer du tout. Cela faisait déjà 20 ans que je trainais se boulet. Pendant tout ce temps-là je n’ai joué que du tuba, ce qui m’a permis de constituer un solide dossier d’intermittent du spectacle.
En groupe de rue j’ai joué pendant 2 ans avec Allegria Brass Band de Beziers et Cannelle de Toulouse.
J’ai amélioré ma technique au tuba, mais je n’ai jamais eu un bon son. J’ai adoré en jouer, mais j’ai encore plus adoré arrêter. J’adorais jouer dans un ensemble de cuivre et n’être qu’une note de l’accord. Devoir s’équilibrer en termes d’accordage et d’expression avec les autres. J’ai beaucoup appris de cette expérience.
C’est grâce au tuba que je suis devenu plus mélodique à la guitare. Avant j’étais très fort en technique et je jouais des rythmes rapides et complexes. Maintenant, je veux que mon solo sonne aussi clair qu’une mélodie…. Ils appellent ça vieillir.
Pendant 8 ans je n’ai plus fait de musique. Je m’étais converti en webmaster. Je gagnais bien ma vie avec les ventes d’abonnements de sites pornographique. C’était mon activité principale jusqu’en 2011 et le premiers update d’algorithme google, Penda je crois. Suivit de Youporn et le tout gratuit qui ont mis fin à mes activités libidineuses.
2012 Retour à la musique


J’ai découvert la marque Eastwood Guitar en regardant les videos de l’excellent RJ Ronquillo. Ça m’a donné envie d’acheter une Delta six d’Eastwood Guitar et un ampli Bugera à lampe. J’étais intrigué par le look et je n’avais jamais joué sur un resonator. En plus, j’aimais le mélange du look d’antan avec la technologie d’aujourd’hui. J’espérais que ça allait me donner l’envie de recommencer, je n’aimais plus le matos que j’avais à époque.
2019 Nouvelle vie
Je pensais à la Thaïlande depuis des années. J’avais même commandé un guide du routard en 2014, pour un voyage qui ne s’est jamais fait.
Apres un trip d’un mois en Mai 2019, je suis revenu avec l’idée bien arrêtée de revenir y vivre. J’ai réalisé que le temps passe à tout allure et qu’il fallait que je me bouge avant qu’il ne soit trop tard. Mon ami et immense pianiste Normand Devault venait de décéder, ça a été le déclic. J’ai vendu mon duplex et un autre apart que j’avais et vogue la galère.
J’explique ça plus en detail dans cet article : OnakuneVie: Coup de Torchon. J’ai d’ailleurs créé un blog qui suit mes aventures en Thaïlande.
Mais ce qui a drivé le tout c’est mon désir de partir de France. Je voulais vivre dans une société différente. J’ai déjà connu les delices de l’expatriation, quant à 17 ans nous sommes partis nous établir au Quebec. Les premieres années étaient magiques. Tout était nouveau. Apres, au bout de quelques temps, ça devient des habitudes et la routine gomme le merveilleux.
Musique en Thaïlande
Depuis bientôt 3 ans que je suis ici, j’ai réussi à reconfectionner mon home studio. C’est de loin le meilleur home studio que j’ai jamais eu. Je travaille aussi à l’installation complete de mon atelier de fabrication de guitare. Ça traine pas mal, meme si j’ai beaucoup progressé depuis cet article.
Je continu de produire ma musique et de la distribuer sur les plateformes de streaming. J’ai produit 3 albums et quelques singles depuis mon arrivé.
Je n’ai pas trouvé de musiciens avec qui jouer. La scène musicale de Chiang Mai n’existe pas. À Bangkok, il y a des concerts, mais Covid a tout gâché et maintenant seuls les joueurs établis ont du travail. La scène Jazz est vraiment standard. J’espère que les choses changent maintenant que le covid est terminé.
This post is also available in: